jeudi 8 juillet 2010

Cheikh El Miloud Al Mahaji

















Cheikh El Miloud Al Mahaji de son vrai nom Zeddour Mohamed Brahim Miloud un Chérif idrisside, La famille est connue alors sous le nom d'Al Mahaja "Les Quarante Chéchias" comme le veut la tradition familiale. 1832 l’Émir Abd El Kader qui obtint une fatwa des tribus des Chorafa dans la grande Zaouïa Derkaouia Mahajia dans les environs d’Oran, seules à même de pouvoir lui rassembler quarante Imâms à la tête de l’ordre Sidi Amer Lakehal Al Mahaji, dirigea le soulèvement contre la conquête coloniale française. D'où le nom d'Al Mahaja "Les Quarante Chéchias" ce qui veut dire les quarante (Goubbas).

Cheikh El Miloud Al Mahaji est natif d’Oran, le Mardi 16 Novembre 1909. Plus exactement dans le quartier de M’dina J'dida à la place de Sebalat Et-Tolba. Originaire d’El Gaâda, Sa commune est située à 40 km au sud-est dans la banlieue d'Oran.

Ces tribus sont des Chorafa se sont décernés ou fait décerner des sajara ou arbres généalogiques les rattachant à Hassan fils de sayida Fatima, fille de Mohamed, et de Sidna Ali ibn Abi Talib gendre et cousin de ce dernier.

Cette famille s’est installée auprès du bey Mohamed El Kébir, à Oran vers la fin du XVIIIe siècle. Un de ses grands pères Sidi Mohamed Es-Senni Al Mahaji fut conseillers du bey d’Oran et le premier Imam de la Mosquée Pacha d'Oran en 1796.

Cette tribu d'Al mahaja et les premiers fondateurs de la Tarika Derkaouia à Oran et en Algérie (Zaouïa Derkaouia Mahajia) par Sidi Bouazza Al Mahaji disciple de Moulay Larbi Derkaoui à Fès (Maroc).

Al Mahaja













Al Mahaja c’est les premiers habitants de la ville d’Oran en Algérie. Avant l’arrivée des Omeyyades de Cordoue et Fatimides au Maghreb, Cette tribu continue aujourd’hui à dispenser le prosélytisme religieux dans ses nombreuses Zaouïas à Oran et dans les grandes régions de l’Ouest d’Algérie. la Zaouïa Belkaîdiya qu’il dirige à Sidi Maârouf distante de 15 km d’Oran dispense un enseignement dans les différentes branches du savoir : étude du Coran et de la science du hadith, culture littéraire, culture scientifique... Toute l’activité de la zaouïa gravite autour d’un centre d’intérêt : la foi et la science.

Pour ne pas déroger aux traditions familiales, il apprendra dès son jeune âge le Saint Coran et les Sciences religieuses. Son oncle maternel, Si Tayeb Al Mahaji, aâlim de renommée, fût son professeur. Le passage du fondateur du mouvement El –Islah à Oran fût un événement marquant dans son existence. A vingt ans, il rejoindra Constantine pour suivre l’enseignement chez Ibn Badis. Notons que Cheikh El Miloud Al Mahaji. Il s’est singularisé en étant le premier étudiant de l’ouest algérien du Cheikh Abdelhamid Ben Badis. Il aura pour compagnon dans l’école d’Ibn Badis Cheikh Hammani, encore en vie. De Constantine, il ira à l’Université Ezzaitouna à Tunis, pour approfondir ses connaissances.
En 1936 et sur injonction de son maître, il reviendra à Oran avec, pour mission, la création d’une association et d’une Médersa.


Avec d’illustres figures d’Oran, il créera, en 1937, l’Association El-Falah qui mettra sur pied la Médersa du même nom. La mission que se sont assignés ces jeunes hommes acquis aux thèses du mouvement El-Islah est de débarrasser l’Islam de certains ajouts, de réhabiliter la langue arabe et d’insuffler l’esprit nationaliste aux larges masses. D’ailleurs, vite, son entreprise se heurtera à l’intransigeance de l’administration coloniale.
En avril 1940, Cheikh El Miloud Al Mahaji sera interné trois ans durant, au camp de Djenien Bourezg à une centaine de kilomètres au sud d’Ain Séfra. Dans la fiche de police qu’il a pu retirer grâce à une complicité, il est mentionné les raisons de son internement dans ce camp : propagandiste, anti français intégral.

Comme tous les Algériens de sa génération, il assistera impuissant à l’incorporation de force de ses concitoyens dans un conflit mondial qui les dépassait de loin et ou ils servaient de chair
à canon. Il vivra le traumatisme de Mai 1945 ou l’engagement des Algériens fût par un génocide au sens premier du mot.

Il continuera son travail de sensibilisation et de diffusion de la véritable culture arabo-islamique. En 1950 et sur ordre de Larbi Tebessi, il partira s’installer à Oued Rhiou pour fonder une école semblable à celle d’El-Falah. Nombreux ceux qui avaient suivi son enseignement dans cette région rejoindront le maquis au lendemain du déclenchement de la guerre de Libération Nationale.

Cheikh El-Miloud Al-Mahaji, a 91 ans il continue de dispenser son savoir et ses recommandations aux fidèles de la mosquée El Hidaya, Il fut un exemple par sa probité morale et ses connaissances religieuses. Il marque son siècle par un combat acharné contre l’ignorance et la perversion des mœurs.















Mort le 30 juin 2001, il est enterré dans le cimetière de Ain Beida à Oran.

Cheikh El-Miloud Al-Mahaji (hidaya mosque)